#DistractinglySexy ? Les femmes ripostent.
Le Web est, à l’image de la société, un espace social imprégné de sexisme, souligne Aurélie Latourès du Centre Hubertine Auclerc, lors d’une conférence à Futur en Seine. La différence tient dans sa puissance de propagation. Néanmoins, ce qui est un jour en ligne s’efface difficilement et cela permet de construire des ripostes redoutables…
«Trois choses se passent quand des femmes sont dans les labos : vous tombez amoureux d’elles, elles tombent amoureuses de vous, et quand vous les critiquez, elles pleurent », les propos du prix Nobel de médecine, Tim Hunt, ont déclenché la publication de milliers de selfies sur Twitter : des femmes scientifiques au travail dans des pauses faussement suggestives, des commentaires moqueurs, etc. « C’était de l’humour », s’empressa de dire le grand professeur, mais le sexisme dans l’univers de la science est une réalité qui ne fait plus sourire grand monde, surtout pas les femmes… Il a été contraint de démissionner de l’Université de London College.
Pour Elliot Lepers de Macholand.fr, notre conditionnement culturel provoque des réflexes sexistes dont nous n’avons souvent pas conscience… ou trop tard. C’est pourquoi, il est important d’expliquer la teneur sexiste de tel propos ou de telle action. Il conclut, ironique, que le sexisme n’est jamais le fruit d’une pensée très construite. Et oui, réfléchir parfois ça aide ! Et savoir se taire aussi… En effet, si les femmes prennent moins la parole en public, constate t-il, les hommes peuvent agir pour que ça change : ne pas la monopoliser.
Article publié dans Office et Culture