Les 7 clés de l’économie collaborative
Collaboratif, contributif ou encore partage sont autant de termes pour définir les pratiques de consommation et de modes d’organisation incarnés par des sociétés ou systèmes aussi différents que Airbnb, BlablaCar, les fablabs, le crowdfunding, etc. Assistons-nous à une réelle mutation de notre économie ? À la fin de la société industrielle ? Et que propose cette économie émergente ?
Le philosophe français Bernard Stiegler l’appelle l’économie contributive. Le prospectiviste américain Jeremy Rifkin l’a successivement désignée comme étant l’âge de l’accès, la troisième révolution industrielle et plus récemment la société du coût marginal zéro. L’essayiste et consultante australienne Rachel Botsman défend depuis cinq ans le terme de consommation collaborative et depuis peu celui, plus global, d’économie collaborative, rejoignant en cela le chercheur belge Michel Bauwens, qui parle aussi parfois d’une économie de partage de la connaissance.
Tous ces concepts fleurissent d’autant plus facilement que les habitants des pays occidentaux se sentent en situation de crise, en particulier depuis 2008 et l’explosion des désormais fameuses subprimes…
Ils se rejoignent autour de l’idée d’une société du partage, passant par une mutualisation des biens et des ressources, et d’une valorisation de la collaboration entre citoyens ou consommateurs, plus à même de répondre aux enjeux écologiques, énergétiques et sociaux actuels et pouvant aboutir à une nouvelle répartition du travail via des mécanismes d’auto-organisation. De fait, cette économie collaborative, s’il faut utiliser un mot plutôt qu’un autre, englobe un ensemble de pratiques hétérogènes, que nous avons résumé en sept clés… Clés complémentaires mais aussi potentiellement contradictoires les unes avec les autres… Voire contradictoires avec l’idéal recherché autour des notions de partage et de collaboration.
L’économie collaborative se manifeste en effet d’abord comme une nouvelle «nouvelle économie», se développant via des communautés connectées. Son credo est d’utiliser sans posséder et de reprendre le contrôle de sa consommation. Un autre credo, lui, ne concerne qu’une partie de son vaste territoire : produire autrement. Sixième clé, plus polémique : l’apparition de nouveaux intermédiaires. D’où une septième clé, sous forme de question, qui tient à son enjeu de société : adaptation, évolution ou révolution ?
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